lundi 4 juillet 2016

040716


qui m'a arrachée à la beauté du monde
personne
sinon la beauté elle-même cruelle splendide
le chant profond des espaces insaisissables
grands architectes du vide.
sur chaque terre perdue il y a la perte encore plus profonde
& la guerre dedans – mais les temps ont passé &
les derniers morts s'étendent tranquilles sous la pierre.
plus rien à craindre mis à part le ressac des ombres fracassées.
va au risque de la paix vers les îles tendres
où les navires s'échouent -proue amoureuse-
confiant un baiser septentrional aux lèvres douces de l'inconnue.

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