dimanche 25 septembre 2016

250916


l’aventure,
on l’a laissée dans le sac
des os des peaux des viscères étroites
le refuge est toujours trop loin
le chemin se resserre autour d’un point
dans la poitrine. on respire encore
mais on ne parle plus. tout s’emmêle.
c’est ainsi que je vis : emmêlée avec
un besoin immense de monde &
dans le monde, l’autre & dans l’autre,
toi avec un immense besoin de toi que
la douleur parfois assourdi.
nous, corps & rien d’autre.
nous, assoiffés de corps, affamés
de corps, nous remplis d’obstacles
célestes, mais au fond mais autour
mais dedans, rien d’autre que :
corps&corps encore
imparfaits & rigides
imparfaits & fuyants
endormis de morale
endormis de mères & de pères
endormis & peuplés de petits bêtes
qui rongent les barreaux.
le sang fait l’aventure. il n’y a pas de
refuge.

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