vendredi 13 janvier 2017

130117



certains sont faits pour crier
leurs os sont cris
leurs muscles sont cris
têtes aussi & ils ne peuvent marcher
silencieusement
dans le cocon des mondes ou dans leur fureur
leurs gorges éclatent
ils chuchotent : le cri crève plus loin
la surface tendue des joliesses
ils chuchotent : les autres tremblent
désaxés le cri tenu les transperce
ils chuchotent : la bête parle & l’horizon s’inverse
terre en bas ciel en haut tout se suspend
enfin ils crient comme ils inspirent comme ils expirent
comme ils aiment
l’artère gonflée de leur cou est un fleuve
en cru qui charrie des nuées de corps
chercheurs d’océan

est-ce que quelque chose me déborde ?
c’est la forme du cri
& me prends & projette l’imparfait dans le cercle des forces –
c’est le fond du cri


4 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Je ne peux que penser à Munch en lisant ce poème.
    Grosse pensée pour vous aujourd'hui j'écoute William Sheller redécouvert sur un de vos blogs. Merci
    Revenez vite

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  3. Salut Jos,
    https://www.youtube.com/watch?v=VfdXBtE6btw

    Bref, j’espère que sa va bien a bientôt hein :)

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