jeudi 12 mai 2016

120516


les mangeurs de pain
les buveurs de vin
les sacrificateurs
trépied fécond des chairs qui chantent
la cuisse ici le sein ici la langue –
voyageurs armés d'une hâte : le retour
même si la terre n'est plus même si les labours
ont usé les reins & si les bœufs ont piétiné le fruit libre
je parle je vis dans la cité du paradoxe je pleure mes mains
bâtissent un temple qui touche de trop près les dieux – perdue –
mon corps perdu – seul bien avide célébrant – réclame l'ignorance du rivage
la vague chargée de sel qui déposera l'aile sur le roc
le retour innocent où la joue touchera ta douceur
quel que soit le ciel – tout empli de nuages ou clair
comme un râle d'été ou dans la brume sœur
la brume familière 
 

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