vendredi 5 août 2016

050816


l'hirondelle s'est posée :
le monde s'ouvre. dans les replis de la colline
la naissance d'une nouvelle fleur – des mots simples
pour franchir le seuil – dans la pièce
des mots complexes qui avec ardeur embrassent les mots simples
– terres neuves – délinéation de jeunes géants.
à chaque pas l'enfance & le terme
le verbe & son armée de démons qui plonge dans Léthé
sans jamais se départir de ses vieilles absences.
pour moi hors des chairs peu de passé
du rêve sur la vague – des grandes idées de vent –
la tendresse en forme de gouffre – le corps pétrifié – les sens en guerre contre
le reste des mondes.
lentement les guerres se taisent – ose-t-on chanter cela ? –
ici il suffit de hausser son regard
pour être bouleversé de bleu.
dans le désordre des étoiles & le calme ocre des terres
voilà le monstre défait. le labyrinthe devient une ombre
sous laquelle jouent les oiseaux ils s'y ébrouent plumes en bataille
au sol un instant & quand la corne de cris opaques veut transpercer les mémoires
ils s'égaillent envol d'innocents bruissements lustraux des petites formes.

3 commentaires:

  1. rho que j'aime ces mots de nature hirondelle, fleur, étoiles, oiseaux, très lumineux ce poème, cela vous va comme un gant ;-)

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  2. Merci, Rien !
    Merci, Jean-Jacques !
    :)

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