jeudi 29 décembre 2016

291216


on ne s’échappe pas
toute tentative s’étourdit d’échec
regarde 
elle ne tient qu’à ses murs
la pièce
sa seule certitude : des contours de fantômes
vieux – ossifiés jusqu’à demain
vide plate
la pièce – sans substance
en son espace & en tout point scellée de feintes
autrefois peut- être y a-t-il eu
la densité première immense terrifiante
les volumes dans les volumes
monstrueuse plénitude aussitôt évanouie
mais ici
chaque part se destine à l’autre ailleurs infiniment
coursier néant
piocheur d’absence
un à un se délitent sans but
sauf que
moi vers toi
toi vers moi
contrarions les univers par intense touche des êtres

précieux fil de nous
décomposons les déchirures
ameutons les bêtes folles du temps
le quotidien s’effondre & se redresse
deux corps plus loin
s’effondre & s’effondre dans nos lumière dans nos désirs

c’est qu’à travers nous bienheureusement
s’écrit le poème
que bienheureusement il nous accueille
& borde notre couche

dimanche 25 décembre 2016

251216


toutes les fois où tu t’écartes
toutes les fois où dans l’écart c’est toi quand même
que je veux connaître
toutes les fois où je me perds sur des chemins troubles &
gâtés de gel
toutes les fois où trop penchés sur la lointaine beauté des Hommes
nous glissons dans des replis obscurs
toutes les fois où nos corps fusent
cruellement parallèles
toutes ces fois effacées par –
quel miracle !
nos bouches clairvoyantes toujours à portée
des mondes & des amours