depuis ici
je vois dans l’entrebâillement des volets
le ciel mauve & gris
devant le ciel un mimosa voisin avec ses grappes jaunes
tenues par des poignets de jeunes feuilles & puis d’ici encore l’écorce noire nuancée de nappes sensibles de lichen
tout ça dans un balancement irrégulier de branches de bois de ramifications vives ou sèches de brins qui se touchent & ne se touchent plus
il y a des rafales
les volets sont blancs
mes yeux alternent vide & plein
la chambre est noyée dans la lumière pâle des bordures du soir
couvre-feu dit-on ici l’ombre pousse jusque dedans le mot qui ne sait plus
pourquoi il dit & si son cri rassemble encore quelque part un troupeau
bienveillant de dieux domestiques
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