je croyais que l'obscurité était reine
depuis
ce moment où
trèsenfant
je touchais un bord de ciel
comme
une folie & je me départais
du
bonheur des hommes. hantée par la mort
le
vertige l'absolue fragilité des chairs
la
terrifiante inconsistance des âmes.
on se
convainc facilement du gouffre de l'éphémère.
debout
pleurant debout titubant debout –
& puis Redon découvre la couleur – la couleur monte à
l'assaut de Redon –
désormais
le mystère s'attache
aux
collerettes qui font de certaines fleurs des étoiles.
il faut
écrire noir. il faut écrire puits.
il faut
écrire désespoir ou platitude
des
êtres. je ne suis pas poète. j'écris ce qu'il me plaît
puisque
ce temps ne dicte plus rien que l'urgence de vivre.
aujourd'hui
j'écris ton corps dans ton corps ton sourire
dans
ton sourire les saisons défilant une à une dans
la
saison une goutte de neige ou le pétale clair
l'iris
noir la flambée rouge des sexes & dedans encore
des
portes entrouvertes des voilages aux fenêtres
des
fenêtres qui flottent sur des pays circonscrits de nuances
dans la
nuance l'horizon dans l'horizon profond
ton
baiser.
"je ne suis pas poète. j'écris ce qu'il me plaît
RépondreSupprimerpuisque le temps ne dicte plus rien que l'urgence de vivre."
Des étoiles dans les yeux