jeudi 25 février 2016

250216


tu glisses parfois de la lisière vers le bosquet de ronces
où lourdes d'épines & de poix les ombres paissent
j'ai perdu l'habitude des joies
oublié l'infini des étés qui se disperse dans la bouche
& les nuances légères – effrayées – ont trouvé refuge sous l'aile bienveillante de l'oiseau
mais toi gardien du chant tu te présentes face à mes portes
sourire ronces épines ombres embrasement des paradoxes
en face d'elles & que puis-je faire
toi le redouté toi le désiré toi qui t'affaissant repêches inséparables chaque lumière ?
que puis-je faire si mes profils déclinent
si le volume de mes vies n'est désormais qu'une matière tendue vers
la rumeur amoureuse des mondes

**
un peu de voix par ICI

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