des petits paquets de chair
nous
sommes – ici – dans la quiétude de cet hiver trop doux
portés
par un temps d'adieux
dans un
verre de thé flotte le destin d'une poignée d'humains
tout
près le sourire timide de la fragile comptable des âmes
puisque
les âmes sont administrativement dénombrées
réparties
là où place est là où veut bien la place
le
bagage est léger les corps connaissent la fatigue
parce
qu'ils viennent de loin parce que faits du danger qui dans ces
montagnes
reste
un mot assourdi par la chute des pierre
des larmes avec des cœurs chutent –
c'est
la vie on doit se quitter jeunes&vieux on doit
hommes&femmes
parents&filsfilles frères&sœurs
amis&amis
on
doit : la vie étreint chaque parcelle on doit se quitter &
poursuivre
quoi
qu'il en soit le devoir aucun imprimé ne peut le placer
ailleurs :
poursuivre avec poursuivre sans
en
chantant dans l'épaisseur d'une langue qui ne sépare rien
par le
verre de thé rencontres regards
de
part&d'autre vœux derniers vœux tremblants de très proche
bonheur
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