dimanche 4 septembre 2016

040916


alors 
je me déshabille
– de toutes les manières possibles
de la plus commune à l'autre qu'on n'a pas imaginée :
des milliers de gestes de glissements de chutes
des milliards de crissements & de soupirs
toujours
il y a un être d'origine
– l'étranger
qui parle une langue presque inconnue
je vois l'univers de sa bouche –
je le goûte – il me goûte
des milliers de gestes dans l'espace charnu de ses mots
– la langue presque inconnue
c'est elle qui me dépouille des fers des cuirs des laines des peaux
de la couche d'air étroitement collée au corps des anciennes demeures
des autres temps où l'on se pensait nu
ce qui reste après aussi
hésite
fuit
s'échappe
coule
flaque
ne formerait au fond qu'un présent croyant à quelque chose
encore d'amour 

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