alors
je me déshabille
je me déshabille
– de toutes les
manières possibles
de la plus commune à
l'autre qu'on n'a pas imaginée :
des milliers de
gestes de glissements de chutes
des milliards de crissements & de soupirs
toujours
il y a un être
d'origine
– l'étranger
qui parle une langue presque inconnue
je vois l'univers de
sa bouche –
je le goûte – il me goûte
des milliers de
gestes dans l'espace charnu de ses mots
– la langue presque inconnue
c'est elle qui me
dépouille des fers des cuirs des laines des peaux
de la couche d'air
étroitement collée au corps des anciennes demeures
des autres temps où
l'on se pensait nu
ce qui reste après
aussi
hésite
fuit
s'échappe
coule
flaque
ne formerait au fond
qu'un présent croyant à quelque chose
encore d'amour
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire