c'est
la grande affaire du corps & de sa rupture –
parfois
– de la rupture – rien qu'elle puisque le corps
se
terre dans un passé fangeux aussi faux que tous
les
passés peuvent l'être.
la
rupture a un exclusif amour d'elle-même. amour moignon sourd aveugle
sans peau.
les
oreilles sont à chercher du côté du cœur
qui ne
rompt pas, celui-là ne rompt pas –
le cœur
est à chercher du côté des yeux –
tes yeux mon ciel le pur le plus profond.
enfant,
minuscule chose étrangère, il m'effrayait ce
ciel
d'été sans bornes infini ciel énorme lourd où
la
seule issue était – je le croyais – de se perdre
d'y
laisser ses membres & sa raison. combien de fois
écrasée
par le ciel son infinie passion cosmique.
combien
de fois morte en lui. combien de fois retenue par le cri.
combien
de fois je signais perte en hurlant abandon.
tes yeux mon ciel le pur le plus profond.
comprends
ces soubresauts, ces restes de vieille machine.
comprends
que patience, le corps revient à lui,
te
reconnaît & s'engage sur des terres nouvelles
où la
tendresse serre chaque buisson brûlant
contre
sa poitrine.
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