mardi 22 décembre 2015

221215


ces temps pour l'amour & la mort
si facilement mêlés de langue
ces temps sont lourds
nos corps sont lourds & ne lisent plus que
des signes gouttant des encres nauséabondes .
l'autre fois touchant à nouveau terre
je ne reconnus rien : ni les méchantes eaux sur lesquelles
nous naviguions aveugles ni les bois dont on m'avait dit
qu'ils n'étaient peuplés que de loups ni même
les vieux amants qui – je suppose –
s'en étaient retournés piocher dedans leur tombe.
là :
les amours, faits de pierres & de fleurs, ta bouche
mouillée de matins insatiables
la mort, des vagues infinies caressant nos peaux
sans les effrayer. tout restait à bâtir.
il n 'y avait plus de ruines. nos corps & nos verbes
brillaient. 

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