mercredi 30 décembre 2015

301215


dans l'immobile
le mensonge
dans l'immobile
tous les mensonges
en lui on contemple les feuillets amorphes
des vies par exemple
chaque cheveu du jeune garçon – les compter – chaque cheveu est mort
dessous chaque garçon est mort l'éternité se grippe dans la coiffure nette
presque impeccable dans la rue nette non la rue n'est jamais
aussi nette qu'elle le montre bref l'éternité s'éternise
& l'immobile ne connaît jamais de fin
alement le garçon a bougé l'image s'est désobstruée
quand son indifférence a rencontré le regard – là de creuse inerte
elle s'est mise à marcher vers ce qu'on suppose être
je le garçon a souri une mèche scintillant sur son front
& je l'ai embrassé la rue toujours si peu nette nous a tourné
le dos a retrouvé son cadre immobile post-humain
bitume triste à son tour il me sourit dans mes cheveux
le vent du monde & le fracas d'une lumière étrange

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