lundi 4 avril 2016

040416


trop étroits les mots
une place se dessine qui accueille
l'hirondelle & puis l'autre enfin tout le printemps
sur le fil – il pleut encore au loin – je sais
les nuages font la bête & le vent balance
au sommet de ses bois une esquisse de mort
trop étroits toujours mais dans leur consistance
un monde à faire & à défaire
à marquer d'une pierre blanche
mot & monde à refaire
poète de moins en moins dans le réseau des veines
de plus en plus ailleurs ajouté de là
la traversée est belle
monamour est proche de la place qui
dessine un profil de guet monamour la bâtit les déluges peuvent choir
maintenant sous les semelles s'érigent des ouvrages humains
il pleut – vrai – mais bouche ouverte on saisit
les vieilles impostures qu'on suce & qu'on recrache comme des noyaux 
 

2 commentaires: