mercredi 4 mai 2016

040516


l'étrange sensation de plonger en eaux profondes & familières
profondes
familières
alors que tout ici est ailleurs & que les violences sont couchées
sous les fagots bavards – sur le fil des saisons des feux sont allumés
les branches brûlent mais les cendres sont froides
plus de vie à risquer à dire ou lire le poème
cela bien sûr on ne le regrette pas . les portes fermées sont peintes
ouvertes . l'oiseau aveugle les croit à travers elles
s'évade & vole dans un ciel plat gris qui en son centre
ne vit que d'effondrement .
alors bien sûr on ne regrette pas .
le corps vivant reconnaît la source
étrange
familière
il plonge & s'abreuve
de mots porteurs des premières promesses
c'est ainsi : chaque verbe dressé recherche la courbe incertaine
qui prendrait la forme splendide d'un incertain amour



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