l'étrange
sensation de plonger en eaux profondes & familières
profondes
familières
alors
que tout ici est ailleurs & que les violences sont couchées
sous
les fagots bavards – sur le fil des saisons des feux sont allumés
les
branches brûlent mais les cendres sont froides
plus
de vie à risquer à dire ou lire le poème
cela
bien sûr on ne le regrette pas . les portes fermées sont
peintes
ouvertes .
l'oiseau aveugle les croit à travers elles
s'évade
& vole dans un ciel plat gris qui en son centre
ne
vit que d'effondrement .
alors
bien sûr on ne regrette pas .
le
corps vivant reconnaît la source
étrange
familière
il
plonge & s'abreuve
de
mots porteurs des premières promesses
c'est
ainsi : chaque verbe dressé recherche la courbe incertaine
qui
prendrait la forme splendide d'un incertain amour
Ah… les premières promesses… Que d'insomnies…
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