jeudi 5 mai 2016

050516


ici aussi la terre est grasse & somptueuse
les vallées s'échappent des hommes
pour tambouriner devant des dieux hypothétiques leur vieux libre cœur
l'aile grande rencontre l'aile petite sous la cloche immobile du ciel
on croirait la paix une nouvelle fois – on croirait la paix éternelle
il y eut à cet endroit d'autres hommes qui soufflèrent dans des flûtes d'os
qui firent du commerce & des guerres
mais sous les parois enfouies ce qu'il reste :
un cheval brisant le roc le rêve de jardins furieux
&puis
le temps qui glisse sur la matière sage des collines
le même qui pousse sa force tendre sur le dos silencieux de ta main

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